Comment définir les activités sociales et culturelles ?
Les activités sociales et culturelles (ASC) ne doivent en aucun cas se substituer au salaire ni être considérées comme une contrepartie du travail. Elles concernent principalement le personnel de l’entreprise (les anciens collaborateurs, les stagiaires et les salariés) ainsi que leurs familles. Ces activités, à vocation sociale ou culturelle, sont facultatives : l’employeur n’ayant pas d’obligation légale, il appartient au comité de revendiquer leur prise en charge avec les moyens financiers nécessaires. À noter que, selon le Code du Travail, seuls les comités comptant plus de 50 salariés peuvent gérer les ASC.
Comment calculer le budget des élus pour les activités sociales et culturelles ?
Pour mener à bien leurs missions, les élus du CSE disposent de deux budgets distincts : l’un dédié au fonctionnement et l’autre aux ASC. Ces budgets ne peuvent pas être combinés. Comment les élus peuvent-ils alors calculer ces budgets, et pour quelles finalités ?
Depuis 1982, le budget de fonctionnement est calculé sur la base de la masse salariale brute de l’entreprise, avec un apport financier représentant 0,2 % de cette masse salariale.
Le budget des ASC finance diverses activités sous forme d’avantages en nature ou financiers. Depuis la loi Macron de 2017, ce budget est fixé par un accord d’entreprise. En l’absence d’accord, il appartient aux délégués syndicaux ou au comité de négocier avec l’employeur pour déterminer ce montant, qui s’élève en moyenne à 1 % de la masse salariale dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Quel est l’intérêt des activités sociales et culturelles ?
Seuls les élus titulaires ont le pouvoir de décision et peuvent voter pour une ASC. Ces activités sont exemptées de cotisations sociales salariales et patronales, d’impôts sur le revenu, de la CSG (Contribution Sociale Généralisée) et du RDS (Remboursement de la Dette Sociale). Pour éviter les abus, l’URSSAF impose des règles spécifiques aux prestations des ASC :
- Il n’y a pas de limite fiscale pour financer des voyages ou des sorties culturelles pour les collaborateurs.
- Le CSE peut offrir des chèques-cadeaux ou bons d’achat tant que leur montant ne dépasse pas 172 euros par salarié et par an, ce qui permet une exonération de cotisations sociales. Au-delà de ce montant, l’exonération reste possible si les bons d’achat s’inscrivent dans un cadre spécifique (rentrée scolaire, fêtes de fin d’année, mariage, décès…).
- Le CSE peut également apporter des aides exceptionnelles (prêts ou dons), mais seulement pour des motifs spécifiques, comme le surendettement ou la perte d’un logement.
Obligations et interdictions concernant les ASC
- Il est interdit de financer les ASC avec le budget de fonctionnement. Le trésorier doit veiller à ce que les deux budgets soient bien distincts. Une dérogation existe cependant depuis la loi Macron : si, en fin d’exercice, le budget de fonctionnement n’est pas entièrement utilisé, le CSE peut décider d’utiliser jusqu’à 10 % de l’excédent pour abonder le budget des ASC.
- Les élus doivent demander et conserver pendant 10 ans les justificatifs fournis par les salariés. En cas d’absence de justificatifs lors d’un contrôle de l’URSSAF, les sommes attribuées par le CSE seront considérées comme des salaires et donc soumises à cotisations sociales. La conservation des justificatifs permet également de se prémunir contre des accusations d’abus de biens sociaux.
- Enfin, le CSE doit respecter le critère de non-discrimination lors de l’attribution des aides. Celles-ci ne peuvent être versées qu’aux personnes légalement autorisées : salariés, stagiaires, anciens collaborateurs et leurs familles, même si la définition de « famille » n’est pas précisée dans le Code du Travail. Le comité peut donc étendre les avantages à d’autres membres de la famille, à sa discrétion.
Comment mieux s’organiser ?
Une fois par an, un vote est organisé pour valider les budgets du comité, tant pour le fonctionnement que pour les ASC. Le trésorier présente les dépenses et recettes lors de la réunion plénière, où elles sont votées.
Il est recommandé de préparer un budget prévisionnel pour allouer les fonds aux différentes catégories (vacances, aides familiales, sport, culture) et de veiller à son exécution tout au long de l’année.
✅ Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez les équipes ADN CSE au 02.51.75.47.13 ou par mail à info@adn-cse.fr.
Article rédigé le 03.03.23 par
Kalelia.23